Territoire, Espace, Lieu : Habiter le territoire 2023-2024 (ARCH0573-1)
M1Q2 — 2023-2024
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Nom du(des) professeur(s) —
Sophie Dawance, Virginie Pigeon
Description du cours :
De quel projet de société un territoire est-il porteur ? Comment peut-il répondre aux besoins de ses habitant.es et susciter de nouveaux désirs, ouvrir des imaginaires ? Quelles sont les ressources humaines et matérielles sur lesquelles il peut s’appuyer pour se transformer en renforçant son autonomie, sa circularité et sa soutenabilité ? Révèle-t-il des iniquités, des injustices ? Comment le bien commun est-il préservé ? Quelle place pour la Nature ?…
L’atelier invite les étudiant.e.s à explorer collectivement ces questions (et bien d’autres) et à réfléchir par le projet au rôle que peut jouer l’architecte dans la définition de futurs désirables dans un contexte de crise sociale, écologique et sanitaire. L’apprentissage passe par la prospection qui invite à explorer et décrire le territoire et par le projet à travers lequel se construisent des scenarii à éprouver spatialement à différentes échelles.
Programme du cours :
Les étudiant.e.s ont élaboré des scénarios de futurs désirables pour le cœur de Trooz, dans la vallée de la Vesdre. Par binôme ou trinôme, ils et elles ont d’abord exploré un scénario sur base d’une double hypothèse radicale. La première portait sur l’espace ouvert et invitait à répondre aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques en explorant le potentiel spatial d’une vallée sans voiture (ou presque), d’une vallée recouverte par la forêt, d’une vallée développant son potentiel en termes de ressource et de production d’énergie ou valorisant les sols vivants… L’autre hypothèse radicale portait sur le programme : création de 100 nouveaux emplois locaux ou de 100 logements dans l’existant, développement du potentiel touristique,… Chaque groupe recevait, de manière aléatoire, une hypothèse relative au paysage et une autre relative au programme. Les projets devaient en outre intégrer plusieurs contraintes communes telles que la résilience aux inondations ou le stop béton. A partir de ces scénarios radicaux, les étudiant.e.s ont peu à peu élaboré des scénarios plus complexes intégrant davantage de paramètres. Parallèlement et en interaction avec ces stratégies à l’échelle de la vallée à Trooz, les étudiant.e.s ont, individuellement, développé un bâtiment ou un petit ensemble afin d’incarner les ambitions de scénario à une échelle plus fine et, à partir de ces apprentissage, re-nourir le scénario dans un aller retour permanant entre les échelles.