Territoire, Espace, Lieu : Habiter le territoire 2024-2025 (ARCH0573-1)
M1Q2 — 2024-2025
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Nom du(des) professeur(s) —
Sophie Dawance, Quentin Nicolaï
L’atelier « Habiter le territoire» questionne le rôle de l’architecte dans la société et ses leviers d’action sur celle-ci, prenant ainsi en compte la dimension politique de l’architecture.
De quel projet de société un territoire est-il porteur ? Comment peut-il répondre aux besoins de ses habitant.e.s et susciter de nouveaux désirs, ouvrir des imaginaires ? Quelles sont les ressources humaines et matérielles sur lesquelles il peut s’appuyer pour se transformer en renforçant son autonomie, sa circularité et sa soutenabilité ? Révèle-t-il des iniquités, des injustices ? Comment le bien commun est-il préservé ? Quelle place pour la Nature ?… L’atelier invite les étudiant.e.s à explorer collectivement ces questions (et bien d’autres) et à réfléchir par le projet au rôle que peut jouer l’architecte dans la définition de futurs désirables dans un contexte de crise sociale, écologique et sanitaire.
Cette expérimentation s’ancre dans des territoires hybrides et en mutation. Le territoire n’est pas envisagé comme une donnée abstraite « vue du ciel » ou un espace régi par un ensemble de réglementations, mais comme un lieu à arpenter physiquement, avec tous les sens. Aller à sa découverte c’est s’immerger dans ses espaces et rencontrer ses habitant.e.s et usager.ère.s pour découvrir son rythme, sa mémoire, ses paradoxes, sa poésie et déceler ainsi les ferments de son possible devenir.
L’apprentissage passe par la prospection qui invite à explorer et lire le territoire et par le projet à travers lequel se construisent des scenarii à éprouver spatialement à différentes échelles.
Prospection : identifier les ressources du territoire et les enjeux sociétaux dont il est porteur pour co-construire une lecture systémique
L’immersion dans le territoire ainsi que la recherche documentaire et sa réappropriation par le dessin notamment, permettent d’identifier les ressources matérielles et immatérielles propres au lieu et de construire un regard pluriel sur celui-ci. Une attention particulière est portée aux usages et aux récits ou imaginaires dont le territoire est porteur ce qui implique un travail spécifique avec les acteur.trice.s (rencontres, ateliers publics, marches exploratoires,…). De là, il s’agit d’identifier les discours et les imaginaires relatifs au devenir de ce territoire portés par les différentes catégories d’acteurs et d’énoncer ensuite, collectivement, les enjeux socio-spatiaux spécifiques au lieu et les leviers d’action privilégiés.
Projet : construire des devenirs désirables, des scenarii spatialisés et les éprouver à différentes échelles
Des scénarios de mutation territoriale contrastés sont alors formulés par les étudiant.es réparti.es en petits groupes en interaction. Ces stratégies sont éprouvées de manière très concrète par le projet sur certaines parties de territoire (un espace public, une friche, un ensemble d’espaces résiduels, le cœur du quartier,…) et/ou autour de certains enjeux (le réseau vert et bleu, la question des biens communs, le maillage nourricier,…) permettant de (dé)montrer l’intérêt et la faisabilité de celles-ci.
Tamines, territoire de Sambre
En 2024-25, le travail de l’atelier s’inscrit dans le mouvement Sambre 2030 initié par le plasticien Olivier Pestiaux. Cette initiative qui fédère un grand nombre d’acteur.trice.s vise à conférer à la Sambre une personnalité juridique. Cet angle d’approche engendre un changement de paradigme, salutaire à l’heure de l’anthropocène : la rivière (et la nature de manière générale) n’est plus considérée comme une ressource au seul service du développement humain mais est reconnue dans ses besoins propres. A partir de ce fil conducteur, les étudiant.e.s ont imaginé des futurs désirables pour le cœur de Tamines, petite entité de Sambreville, en Basse Sambre. ,
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