Superposition
M2Q4 — 2023-2024
- Nom du cours Ateliers Relectures 2023-2024 (ARCH0586-1)
- Nom de(s) (l')étudiant(s) Olga Lembicz, Robin Piette
- Situation Espagne, Pontevedra
- Sujet architecture , communication graphique , durabilité , étude urbaine , patrimoine , structure , technologie
- Fonction administratif/tertiaire , commercial , culturel , éducatif , industriel/production , résidentiel , tourisme
- Type de production axonométrie , carte , coupe , croquis , détail , illustration , maquette , photo , plan , schéma
Notre projet est situé dans un quartier historique de la ville de Pontevedra. La typologie des îlots d’habitation est très dense et mono-orientée ce qui induit un mode de vie tourné vers l’extérieur au sein des divers espaces publics de la ville. La place de Pedreira est l’un de ces nombreux espaces qualitatifs extérieurs, tandis que le parc voisin, totalement muré, demeure aujourd’hui privatif. Notre première intention a dès lors été de créer une nouvelle connexion plus douce à l’arrière de la ruine au milieu de l’îlot qui permettrait de lier les divers espaces extérieurs existant sans pour autant requestionner leurs dynamiques internes. Selon diverses phases, le parc peut par exemple demeurer entièrement privatif, devenir semi- perméable aux habitants ou totalement s’ouvrir au public.
La hauteur moyenne des immeubles de ce quartier historique correspond à un gabarit R+3 mais un ensemble de bâtiments «remarquables», situés dans le contexte immédiat, partagent une hauteur d’environs 20metres et semblent particulièrement adaptée au sein des petites habitations Pontévedienne. En effet le musée d’art contemporain au nord, l’église de saint Barthélemy à l’est, les ensembles d’habitations modernistes à l’ouest dessinent une canopée fictive correspondant plus ou moins à un R+6, ce qui correspond au niveau de faîte du quartier implanté plus haut dans la ville.
Enfin, la commande programmatique de la ville correspond à divers espaces de productions et d’expositions de 2400m2. Cependant, la zone d’implantation,constituée d’une ruine et de son jardin, ne correspondent qu’à environs 2000m2 exploitables.
Notre projet s’est développé au départ de ces trois enjeux distincts. Notre premier geste, verticale, a pour objectif de libérer le patrimoine historique de la ruine tout en signifiant visuellement l’implantation de ce nouveau contre d’intérêt public. Sa façade en galeria face à la place est alors animée par les divers usages de production artistiques (workshops, laboratoires et classes) qui les transforme en moments d’expositions en eux-même. Le second geste, horizontal, est quant à lui plus à l’échelle du contexte et se place à l’interface de la place, du parc, de la ruine et de la rue. Ce «plan» horizontale induit une trame structurelle adaptée aux murs de la ruine ce qui requalifie ponctuellement les spatialités existantes selon les besoins programmatiques du projet. Sous la nouvelle toiture, les murs de la ruine deviennent les seuls partitions intérieures. Ce dialogue entre la ruine historique et la posture contemporaine du projet permet à l’existant de s’exprimer en tant qu’objet scénographique, créant une série de nouvelles déambulations et spatialité.